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LE SOUKHUANE OU LA CEREMONIE DU BACI UNE AUTRE TECHNIQUE DE RECOUVREMENT D’AME

Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager mon expérience en tant que Laotienne bouddhiste.

Le baci, ou soukhouane, est une cérémonie traditionnelle laotienne de rappel des âmes, pratiquée au Laos dans toutes les situations importantes de notre vie : naissance, baptêmes, mariages, décès, voyage, maladie, célébration des défunts.

Cette cérémonie se fait autour d’un  phakhouane qui est un splendide plateau d’offrandes. Dessus, il y a des feuilles de bananier sur lesquelles de jolies fleurs sont posées.

Il y a des fils de coton blancs sur les baguettes de bambou qui dépassent. Des offrandes sont placées tout autour : nourriture, bougies, encens,  et billets sont présents. Elles sont destinées aux âmes (khouan) qui seront ramenées aux personnes concernées.

Dans le bouddhisme Theravada, chaque être humain possède 32 âmes.

Selon la coutume Lao, dans notre vie, il peut arriver qu’on perde nos âmes ou qu’elles puissent se décaler de notre corps. C’est pour cela que les laotiens pour entretenir leur bien être font régulièrement des soukhouanes.

C’est souvent l’ancien de la famille qui effectue les prières et qui commencent la cérémonie. II peut arriver que les familles puissent faire appel aux moines bouddhistes.

Muni d’une écharpe, il demande aux divinités, puis aux âmes, de revenir vers la personne concernée. Ensuite il lui souhaite bonheur, santé, prospérité, le meilleur à venir. Le geste symbolique est de nouer les fils de coton blanc autour  du poignet de la personne honorée. Le reste de la famille et les invités accompagnent les souhaits en  se soutenant les coudes les uns les derrière les autres.

Les fils sont là pour porter bonheur à la personne et ne doivent  surtout pas être coupés, sous peine de perdre tous les bienfaits de la cérémonie. Il est conseillé de les porter au moins trois jours, et de préférence jusqu’à ce que le bracelet cède tout seul.

Pratiquant déjà le recouvrement d’âme de Natacha Calestrémé qui  a bien voulu nous faire partager ce protocole à travers l’un de ses ateliers, il me semble intéressant de pouvoir  rajouter cette technique que je connais déjà.

Si la personne le désire, elle pourra repartir avec un bracelet en fil de coton. Je précise qu’on n’a pas besoin d’être bouddhiste pour les porter. C’est comme les bracelets tibétains qu’on achète et qui sont considérés comme porte bonheur.

Je me ferais la joie de vous faire partager cette coutume Laotienne qui me tient à cœur depuis mon enfance.